Les coulisses

17# DONNER VIE AU PRODUIT

La première fabrication du produit, autrement dit donner vie au produit, est un événement pour le lancement d’une marque. C’est l’aboutissement du travail de recherche et la concrétisation du projet.

Le premier produit de la marque est la lessive liquide Accord Infini. Je suis fière de pouvoir dire qu’elle est fabriquée en France et que ses composants viennent majoritairement de France.

Accord Infini - détail origine produit

Mais avant de mettre la lessive en bouteille, il fallait d’abord fabriquer et finaliser les composants du produit : le flacon en verre, le bouchon en bois, l’étiquette recto-verso et le coffret en carton éco-conçu.

LA BOUTEILLE

La fabrication d’une bouteille en verre est un spectacle étonnant et impressionnant.

D’abord, l’ambiance de la verrerie est particulière, il y fait très chaud et l’endroit est bruyant.

Pour pénétrer dans la salle des machines, il est nécessaire de se munir de bouchons d’oreilles, d’une blouse, d’une charlotte et de lunettes de protection.

Dès que la production est en route, la magie peut opérer. Le verre en fusion s’écoule à une température de plus de 1000°c et est découpé pour se présenter sous forme de goutte équivalente au poids final de la bouteille.

La goutte tombe ensuite dans le moule qui est ensuite soufflé en deux fois :

Une première fois pour que le verre prenne la forme extérieure de la bouteille.

Une deuxième fois pour donner la forme intérieure à la bouteille.

Le moule s’ouvre ensuite et la bouteille encore rouge fusion sort de la machine à l’aide de pinces. Les bouteilles refroidissent ensuite progressivement.

Une fois la production terminée, les bouteilles sont contrôlées par le service qualité. Elles sont enfin chargées sur palettes et prêtes à l’envoi.










LE COFFRET

En parallèle, la fabrication du coffret était en cours. Le coffret est le composant qui cache le plus de complexité dans sa réalisation.

Sa conception s’effectue en plusieurs étapes :

Dans un premier temps, après avoir validé le décor du coffret, il faut valider les couleurs d’impression. On appelle ça le Bon à Tirer (BAT). C’est l’occasion pour moi de m’assurer de l’intensité des couleurs et de faire des ajustements si besoin.

Cyan, magenta, jaune, noir ; une fois que ces teintes élémentaires sont validées, je peux signer le bon à tirer (BAT). Une fois le BAT signé, l’impression est lancée.

Les éléments imprimés sont ensuite transférés pour être découpés et mis en forme. Le coffret peut donc prendre forme à présent.

Le montage du coffret est comparable à un ballet de machines.

Au milieu de ce ballet très organisé, j’observe les mouvements de chaque machine. Dans un mouvement synchronisé, elles collent le papier imprimé sur ce que l’on appelle la carcasse du coffret, c’est-à-dire la forme rigide du coffret. L’ensemble des deux forment le coffret.

Le coffret se construit au fil de la chaine. Tout d’abord les couvercles sont recouverts par le papier imprimé qui reprend le design de la marque.

Ensuite, l’intérieur du coffret est intégré à la main avec ce que l’on appelle la cale. C’est elle qui maintiendra la bouteille à l’abri dans le coffret. Elle est à son tour recouverte par le graphisme du produit. Tous ces éléments sont collés manuellement et minutieusement jusqu’à obtenir le coffret final que l’on connait aujourd’hui.

Une fois le coffret protégé dans un film qui sera par la suite récupéré et réutilisé, la marchandise est préparée pour être à son tour envoyée.



LE BOUCHON

Pendant ce temps, la fabrication du bouchon en bois se concrétise.

Pour réaliser la forme du bouchon, le bois est fraisé jusqu’à obtenir la forme que l’on connait aujourd’hui. Comme une touche finale, la fleur de coton est dessinée au centre à l’aide d’un laser. Ce qui est impressionnant c’est la finesse et la rapidité avec laquelle le laser peut dessiner la fleur.

Une fois le bouchon mis en forme, il est à son tour mis sous carton puis préparé à l’envoi.























L’ÉTIQUETTE

Enfin, on termine par la fabrication de l’étiquette. L’étiquette Accord Infini est bien particulière : c’est une étiquette recto-verso. On appelle cette technique la vitrophanie.

Elle s’effectue en plusieurs étapes :

Dans un premier temps, c’est la partie intérieure et donc celle des dessins qui est imprimée en numérique. Le numérique permettra d’obtenir le moins de relief possible en déposant très peu d’encre avec une très bonne qualité d’impression.

Une fois que l’impression est terminée, c’est à présent la partie extérieure et donc celle du texte qui est réalisée.

La bobine imprimée avec les dessins est donc transférée sur une nouvelle machine. Un repérage est effectué pour que les dessins se superposent parfaitement sur le texte. Ensuite, la production est lancée, l’impression du texte et le vernis relief sont ajoutés.

La bobine sera une dernière fois récupérée pour découper le papier et lui donner la forme rectangulaire de l’étiquette.

Une fois la découpe terminée, l’étiquette est prête à l’envoi.





Chaque composant du packaging est ensuite envoyé pour la fabrication finale du produit : la mise en bouteille et en coffret.


LE PRODUIT FINAL

C’est le sprint final, tous les composants ont été livrés.

La lessive a été mélangée au concentré de parfum et est prête à être mise en bouteille.

Le jour J de la fabrication, c’est comme si les bouteilles vides frétillent d’impatience de se transformer en produit fini rempli.

En attente sur la ligne de production, elles se remplissent par vague de quatre bouteilles.

À la suite de la ligne, les bouteilles sont refermées manuellement avec le bouchon en bois puis se dirigent automatiquement vers l’étiquetage.

Après avoir été étiquetées, elles sont vérifiées au contrôle qualité.

Ensuite, elles sont déportées sur une table et prêtes à être placées dans leur écrin : le coffret en carton.

Une fois la bouteille ajoutée, le coffret est refermé par son couvercle.
Puis, il est sécurisé à l’aide d’un fourreau qui se place autour du coffret pour le maintenir fermé puis mis sous cellophane pour assurer sa protection jusqu’à l’arrivée chez le client.

Le produit est donc prêt à être introduit sur le marché. J’ai donc à présent besoin de le prendre en photo et quoi de mieux que de faire appel à une photographe que je connais.

À suivre…

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